Comment prouver au consommateur qu’il peut faire des achats sur votre boutique en ligne de manière sûre et fiable ? Greet Dekocker, Managing Director SafeShops.be, illustre l’importance d’un label de qualité pour les webshops.

SafeShops.be est une ASBL qui vise à augmenter la confiance qu’accordent les consommateurs belges aux achats en ligne et à l’e-commerce. Dans ce cadre-là, elle délivre un label de qualité aux webshops. Les titulaires du label ont alors accès à la communauté SafeShops.be, à ses événements et à ses formations.

En quoi consiste précisément le label SafeShops.be ?

Greet Dekocker : “Le label garantit la fiabilité du webshop aux consommateurs. Ceux qui arborent le label font l’objet d’un examen approfondi par un cabinet d’avocats spécialisé et satisfont aux règles relatives à la protection des consommateurs et à la confidentialité. Le logo SafeShops.be témoigne de l’honnêteté des prix, de la sécurité des paiements, du respect de la vie privée, d’un délai de rétractation de 14 jours au minimum, de l’efficacité du traitement des réclamations, de l’exactitude des délais de livraison, etc.”

Comment se déroule l’attribution du label ?

Greet : “Les webshops peuvent demander le label sur notre site web. Nous leur envoyons ensuite les conditions générales, les clauses de confidentialité et un questionnaire. Ces documents leur permettent d’ajuster leur site web en conséquence. Lorsque les webshops estiment se conformer aux exigences, le cabinet d’avocats passe tout au crible et les invite, le cas échéant, à apporter les dernières modifications. Une fois toutes les conditions réunies, le webshop reçoit un code unique et obtient l’autorisation d’apposer le label sur son site. Le label reste valable un an. Nous vérifions donc chaque année si les conditions sont toujours respectées.”

Les webshops paient des frais annuels. Quels avantages en retirent-ils ?

Greet : “Nous constatons tout d’abord que les webshops voient leur taux de transformation grimper de 2 % jusqu’à 20 % pour les plus petits d’entre eux. Les porteurs du label SafeShops.be sont, par ailleurs, à tout moment certains de se conformer aux législations belge et européenne. Nous les informons en effet de manière proactive. Ils n’ont pas à suivre l’évolution de la réglementation eux-mêmes. Qui plus est, ils peuvent accéder à notre communauté et partager leurs connaissances. Un aspect essentiel. C’est pourquoi nous organisons des formations à l’e-commerce destinées à nos membres, outre des événements et d’agréables moments de réseautage.”

Nos membres sont sûrs d’être en règle sur le plan juridique et certains d’entre eux voient leur taux de transformation grimper jusqu’à 20 % grâce au label.

Greet Dekocker, Managing Director
SafeShops.be

 
Quels conseils pouvez-vous donner aux webshops ?

Greet : “ L’obstacle le plus courant lors d’une certification est la non-exhaustivité ou l’inexactitude des coordonnées indiquées sur le site web : l’adresse e-mail, le numéro de TVA, le numéro de téléphone. De plus, les webshops ne répondent pas toujours à toutes les exigences en matière de confidentialité. Je pense notamment à la politique sur les cookies. L’absence d’informations adéquates quant au produit constitue le troisième point névralgique. Les informations sur les aliments diffèrent de celles des produits électroniques. Ces aspects sont bien évidemment mentionnés dans les documents que nous fournissons. Vous recevez un questionnaire adapté au secteur dans lequel vous êtes actif.”

Enfin : quelle sera, selon vous, l’évolution du commerce électronique, ces prochaines années ?

Greet : “L’importance de la confidentialité et de la sécurité IT continuera certainement de croître. Nous nous concentrons véritablement sur ces points – nous envisageons actuellement une certification pour la sécurité IT. Le mobile a le vent en poupe depuis quelque temps déjà. L’Internet des Objets offre, à mes yeux, d’incroyables opportunités. Pensez aux réfrigérateurs qui placent automatiquement du lait dans le panier d’un webshop, car les réserves sont épuisées. Les possibilités logistiques connaissent, elles aussi, une évolution exponentielle : le drone en est le meilleur exemple, mais épinglons aussi les livraisons dans la voiture du client, dans une glacière dans la boîte aux lettres… rien n’est impossible.”

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